Nicolas Sarkozy n’a pas laissé un bon souvenir aux hospitaliers, notamment aux médecins. Il avait toutefois tenu à visiter régulièrement des hôpitaux. Français Hollande n’avait pas témoigné du même intérêt pour la question hospitalière. Mais sa proximité avec Patrick Pelloux l’avait conduit à participer par exemple à un congrès des anesthésistes-réanimateurs. Faute d’un président de la République réticent semble-t-il à monter au créneau, le Premier ministre Edouard Philippe est donc conduit à devenir le premier de cordée. Après son discours la semaine dernière où il appelait à transformer le système de santé, le Premier ministre enfonce le clou, sinon le piolet dans un entretien accordé ce jour au Quotidien du Médecin. En service après-vente, le Premier ministre précise que la T2A sera complétée par d’autres dispositifs. Et confirme bien la baisse des tarifs hospitaliers. Bref, comme bon alpiniste sensible aux changements de météo, Edouard Philippe a bien perçu l’accumulation des nuages au-dessus du ciel hospitalier. Aggravation des déficits notamment à l’Assistance publique des Hôpitaux de Paris ou de Marseille, colère des médecins, changements de ton des fédérations hospitalières un peu moins clémentes à l’égard du gouvernement sur la politique de santé, le temps se gâte. En tout état de cause, les itinéraires de l’ascension sont pourtant balisés depuis longtemps. Reste à aller jusqu’en haut de l’ascension et oser peut-être ne pas se laisser déborder par le vertige du déficit budgétaire.
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