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Faut-il croire la DGS ? Sûrement pas, soufflent les journalistes sur les braises qui multiplient les dépêches sur le danger de ce coronavirus. Même France Culture n'hésite pas à parler de maladie plus dangereuse que la peste. Le diable ne serait plus dans les détails. Il préfère vivre sa vie à la vue de tous. Pourtant, dans son message publié le 22 janvier au soir, la DGS écrit : « Le risque d'importation en France est désormais considéré comme modéré et le risque de diffusion de la maladie dans la population française est considéré très faible. » Certes, ce n'est pas un texte qui mérite d'entrer dans une anthologie de la littérature française. Mais le message, à ce stade, est clair. Il a toutefois été vite balayé par la mise en quarantaine de villes en Chine. Et Agnès Buzyn a tenu à organiser ce jour un point presse en urgence. Faudra-t-il mettre un jour Paris en quarantaine ? Cet emballement « médiatique » n'a rien de nouveau. Déjà Jacques Jouanna, auteur d'une biographie sur Hippocrate, notait (Cf. Décision & Stratégie Santé N° 319 à paraître) à propos des pestilences en Grèce : « La pestilence occupe du reste beaucoup plus de place dans cette littérature mythique et historique que dans la littérature médicale. » En vérité, rien ne change…
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