Les praticiens du privé non lucratif réclament une hausse de 600 euros brut par mois
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Le Ségur de la santé a encore laissé des trous dans la raquette des rémunérations. Alors que les médecins hospitaliers à l'hôpital ont obtenu en octobre dernier des nouvelles grilles de salaires, notamment pour revaloriser les débuts de carrière, les médecins des centres de lutte contre le cancer « ressentent un sentiment profond d'injustice », explique Sophie Beaupère, directrice générale d'Unicancer lors d'une conférence de presse tenue le 8 décembre dernier. En découle un manque important d'attractivité, surtout pour les jeunes praticiens. La mesure principale attendue serait une hausse de la prime de service public de 600 euros brut par mois. Tandis que cette prime a été augmentée de 1 000 euros brut par mois pour les PH, elle ne l'a été que de 400 euros brut pour les médecins des CLCC. « Ce différentiel est perçu comme complètement incompréhensible, ajoute Jean-Yves Blay, président d'Unicancer. Le principe d'équite fait que tous les acteurs qui font un service public exclusif doivent être traités de manière identique. » Au final, l'enveloppe globale supplémentaire demandée est évaluée à un total de 18 millions d'euros. Par centre, notamment pour les plus gros, cela équivaudrait en moyenne à un surcoût de 1,5 million d'euros par an. « C'est impossible pour nous d'autofinancer cette revalorisation salariale », abonde Sophie Beaupère, selon laquelle les CLCC comme les CHU se trouvent toujours dans une situation financière tendue. Résultat, sur le terrain, émerge un mouvement initial regroupant des médecins mais aussi des personnels non médicaux. Les présidents de CME ont aussi envoyé des courriers de protestation au ministère et aux parlementaires. Autres signes de cette mobilisation inédite, sont lancés des appels à manifestation dans les centres ainsi que des pétitions en ligne avec des milliers de signatures. Quant au secteur privé hospitalier non lucratif, il est dans le même cas de figure que les centres de lutte contre le cancer. La Fehap réclame en conséquence une harmonisation des rémunérations.
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